L’oral et son évaluation au lycée

L'intérêt que notre groupe a porté, d'abord à l'oral de contrôle du baccalauréat puis, de façon plus large, à la place de l'oral au cours de la scolarité d'un élève, est né de notre expérience des "retours" d'oraux de contrôle de nos élèves. Certains reviennent avec l'impression d'être volé, d'être privé injustement de leur baccalauréat, mettant en cause l'évaluation qu'ils ont "subie". A la suite de cela, on peut se dire qu'en pourcentage c'est élèves ne représentent qu'une petite partie des candidats ayant dû passer l'oral de contrôle et qu'après tout ces quelques "dégâts collatéraux" font partie des aléas de l'examen. On peut aussi se demander ce qui a posé problème : que s'est-il passé pour qu'un élève ne comprenne pas la sanction ?
Nous avons dans un premier temps cherché une explication chez chacun des protagonistes. Le candidat a-t-il bien su évaluer sa prestation ? quel a été le niveau d'exigences de l'examinateur ? Cette dernière question, nous a amenés à nous interroger sur nos pratiques lors de l'oral de contrôle et sur l'entrainement à l'oral de nos élèves. Depuis l'apparitions des T.P.E. et plus récemment de l'épreuve pratique en série S, la formation des élèves à une interrogation orale ainsi que celle des professeurs sont devenues incontournables. Les élèves doivent savoir sur quels critères ils vont être évalués, ce que l'examinateur attend d'eux. Les professeurs doivent prendre conscience de ce qu'ils évaluent pour apprécier la prestation orale du candidat, exercice plus difficile, en apparence, que pour un écrit où le barème peut donner l'impression d'une plus grande justice.